Sergei Kostitsyn : « Je suis essentiel à la pérestroïka de Canadien »

On le sait, le Bulldog est un chien extrêmement affectueux et assez paresseux. Il est idéal pour la compagnie des enfants et sa gentillesse n’est plus à prouver. En contrepartie, ce chien demande dès son plus jeune âge une attention particulière et une éducation rigoureuse. Voilà donc un environnement qui ne devait certes pas plaire à Serge K, sans compter que le Bulldog est particulièrement laid, alors que Serge, lui, séduit les lapines à rondelles à souhait, même à Hamilton, selon nos sources.

Bref, tout ce sujet amené pour vous dire que le Sportnographe se réjouit du retour de l’enfant progique (merci à Pat Burns pour ce mot si joli) à Montréal. D’autant plus que Pasquale Mangiola devait s’ennuyer sérieusement de son client numéro 1. Et on le sait, en temps de crise économique, il ne faut pas cesser en bloc notre consommation, sinon, l’économie locale en paie le prix.

Parlant de bloc, le problème actuel de Canadien est en tout point comparable à celui du bloc communiste de l’ex-URSS qui, assise dessus un centralisme extrême, supprimait toute initiative personnelle. On se rappellera d’ailleurs que durant les années 1960, l’économiste soviétique Libermann avait déjà vu le problème de l’URSS et avait proposé d’accorder l’autonomie aux entreprises en leur permettant notamment de fixer elles-mêmes leur production en fonction des commandes reçues et non des objectifs du plan. Ce que Canadien doit faire également, c’est-à-dire jouer 60 minutes en fonction des directives données par le coach et non en se disant qu’ils veulent gagner la coupe lors de l’année du centenaire, ce qui est l’objectif du plan quinquennal de Pierre Boivin.

Si l’URSS porta au pouvoir en 1985 Mikhaïl Gorbatchev, un pur produit du régime, il en est de même pour Bob Gainey en 2009. À l’instar de Gorbatchev, qui avait pour objectif de transformer l’économie stagnante et inefficace de l’URSS en une économie décentralisée de marché tout en consolidant le régime communiste affaibli par l’immobilisme de la gérontocratie des dernières décennies (Brejnev, Andropov, Tchernenko ou Bonk, Gilmour, Smolinski chez Canadien), Gainey doit lancer sa propre pérestroïka, pis vite, quitte à se renverser du vin su a tête lui ’ssi.

Une question demeure toutefois : Canadien échouera-t-il là où Gorbatchev a aussi échoué, soit dans le renforcement du dogme communiste ? Le Sportnographe pense que oui, car l’ouverture du Club Price les soirs de matchs et où il est désormais possible d’acheter des buts à la tonne et surtout à petit prix, indique que le capitalisme a déjà peut-être fait son chemin pas mal plus qu’on le pense dedans l’organisation.

On reconnecte un moment donné.

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