Une tempête dans un vers de mots.

Patrick Roy a toujours été celui qui sait comment dire les choses à dire. Le casseau masqué est un poète de la prose. Trop peu de gens ignorent qu’il a décoché autant de tirs qu’il en a stoppé.

J’ai en mémoire vive quelques déclarations savoureuses du fameux cerbère.

• Un jour, alors portier du Colorado, il réplique à un dénigreur : « Je ne peux pas entendre ce que Jeremy Roenick dit parce que j’ai les oreilles bouchées par mes bagues de la coupe Stanley ».

• Le gardien de l’Avalanche au sujet d’une escarmouche avec Dino Ciccarelli : « Il m’a frappé. Si c’est son meilleur coup, il va avoir des ennuis un jour  ».

• En réaction à la transaction envoyant le gardien José Théodore au Colorado : « Peut-être que l’Avalanche devrait arrêter de repêcher des gardiens, ils devraient simplement les prendre à Montréal ».

• Lors de la Coupe Mémorial 2006 : « Les Wildcats sont comme un élastique ; plus les victoires s’accumulent, plus l’élastique s’allonge, il ne reste qu’à mettre le doigt dessus pour le faire éclater ».

Et la plus célèbre :

• Un jour de fête, la Coupe Stanley à bout de bras,  il a dit : « I’m going to Disneyland ».  Il y est allé avec sa femme et ses enfants. Un gars de parole.

Latendresse a tenté quelques répliques : « Je ne l’ai jamais aimé », a-t-il dit mercredi, le regard fixant les souliers 2 couleurs d’un journaliste de la radio. Il a ensuite ajouté les inoffensives : « Je serai l’adulte et il sera l’enfant » et « Patrick Roy, quand j’entends son nom maintenant, je dis question suivante ». Du stuff de junior. Ça ne mérite pas 2 étoiles comme citations. Guillaume devra tricoter fort pour rivaliser avec le roi de la boutade.

Comme le dit notre gardien de sécurité : « Patrick, c’est Patrick ». L’édifice du Sportnographe est entre bonnes mains.

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