Tous les éléments pour une victoire de Canadien étaient pourtant réunis

L’atmosphère était des plus tendue hier dans le studio ultra-moderne du Sportnographe, et ce, pour deux raisons. La première étant que Canadien jouait gros avec un gardien expérimenté de deux tirs en séries. On connaît l’importance de l’expérience en séries et l’importance des gardiens en séries, alors faites le calcul. La deuxième étant qu’un lion se promenait en liberté en Outaouais, et qu’on avait assez la chienne pour nos lecteurs de la banlieue sud de Maniwaki.

N’empêche qu’on a été surpris par la défaite de Canadien considérant tous les petits facteurs qui militaient en sa faveur :

Normand Leblond écoutait le match en direct de chez lui et non dans l’appartement de Munger, appartement qu’il avait quitté en claquant la porte lundi, s’exclamant "Y perdent tout le temps icitte, je reviens plus icitte" ;

Munger, quant à lui, avait décidé que c’en était fini pour Canadien, nous chuchotant à l’oreille que c’était pour enlever de la pression à ce dernier ;

Un gars du bureau avait prédit la victoire du Philadelphie, prétextant qu’il prédisait toujours la victoire de Canadien, et que Canadien ne gagnait pas ;

Le Baron s’était assis à la gauche de son épouse Ginette, contrairement à son habitude, même s’il est droitier et que c’est plus difficile pour lui d’atteindre son bol de maïs soufflé ;

Paul Meilleur-Aucoin n’était pas allé aux toilettes de la journée, assurant qu’à chaque défaite de Canadien, il avait fréquenté la salle de bain au courant de la journée ;

[insérer votre facteur de victoire ici].

Non, rien. Rien de tout ça n’a fonctionné. Ça doit être la faute aux arbitres.