Rapatrier le vétéran joueur de centre Craig Darby

Note de la direction : Paul Meilleur-Aucoin vient d’être engagé par le Sportnographe à titre de joueur autonome. Petit Paul, dont la photo arrivera sous peu, a déjà arboré les couleurs de l’équipe nationale et représente une belle prise pour ce site. Cela dit, le fait que le Sportnographe engage un inconnu juste parce qu’il le connait (c’est logique), sans trop passer d’entrevue ne doit en rien ralentir l’ardeur des plamplemousses qui donnent leur 110%. Peut-être qu’un jour, ce sera votre tour.

Au Sportnographe, il y a parfois de ces éclairs de génie qu’un paratonnerre ne saurait stopper. Hier, réfléchissant à l’avenir de Canadien en jetant un coup d’œil dans l’angle mort de l’histoire, je me suis souvenu de mes années passées à Québec où, comble de l’insulte pour l’amateur du Nordique, nous pouvions assister à rabais aux parties du sous-sol de Canadien, le Citadelle, au Colisée désormais commandité (dont nous tairons ici le nom, car nous sommes contre le placement de produit).

Ainsi il est bon de se remémorer la puissance de l’attaque à cinq formée de ces joueurs dits « dans le système » de l’époque : Éric Chouinard, Pierre Sévigny, Éric Landry, Patrick Poulin, Arron Asham et parfois, dû à un mauvais changement, Marcel Hossa.

Toutefois, en termes de joueur d’impact, un nom se distinguait d’entre tous (en fait, aucun joueur ne s’appelait du même nom qu’un coéquipier, mais bon) et c’est celui de Craig Darby. À sa seule saison à Québec, il avait amassé 71 points en 66 parties, dont 55 passes. Garbage scorer et fin passeur, il était même parvenu à faire produire Jason Ward, ce qui n’est pas peu dire, cela après avoir enfilé l’uniforme de Canadien au cours des saisons 1999 et 2000, saisons dont les faits saillants se résument aux blessures du club.

Plusieurs points militent en faveur du rapatriement de Darby à Montréal et d’un trou pour lui sur le deuxième trio, à la place de Plekanets. D’abord, il est bien vu depuis quelques années d’effectuer un retour dans l’une de ses anciennes équipes à titre de vétéran en manque de Stanley.

Et puis, fait notable, Darby jouait du banc dans l’uniforme du Islanders à l’époque même où Kovalev hockeyait pour l’équipe rivale voisine de rive, le Rangers, ce qui veut dire qu’il a pu l’observer de près et saisir les bases de son jeu, comme virer sec aux oreillettes avant de décocher un plomb dans le top net ou sur le poteau. Un tel atout devrait lui permettre d’alimenter Kovy à merveille avec Canadien. Et puis, Darby joua avec le Moose du Manitoba en 2005-2006, saison où Samsonov effectua lui aussi un séjour dans l’Ouest canadien mais avec le Oilers, ce qui donne à penser au Sportnographe que Darby ait pu y voir jouer Farfadov. Le cas pas échéant, vous admettrez que la base du jeu de Serge est néanmoins facile à saisir.

Et si, malgré nos arguments, Canadien hésitait à voler Darby aux Panthers d’Augsburg avec lesquels il évolue présentement en Europe, Robert Gainey pourrait à tout le moins négocier un emprunt post-moderne de fin de saison « à la Mark Recchi et Doug Weight ». La coupe ramenée à Montréal et la parade terminée, Darby pourrait retourner en Europe y panser ses bras meurtris avec la satisfaction du flambeau passé.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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