Que le vrai Mike Johnson se lève
Lu en Août 2006 sur un site sportif avec 3 lettres.ca qui met toujours trop de Worcestershire sur ses mots :
« Avec Johnson et Samsonov, les Canadiens ont déniché deux compteurs de 25 buts ».
Alors éberlué par une montée de chaleur provoquée par cette déclaration, je suis forcé contre mon gré d’admettre que c’est trop : trois fautes sur deux lignes, ce n’est pas du journalisme de qualité. Un et deux : Farfadet et le maraudeur anonyme ne feront jamais 25 buts. Trio : on ne dit pas « Les Canadiens ». J’aurais dû alors tout de suite douter de l’impertinence de ce collègue.
Les cas Canadien et Samsonov sont depuis quelques lurettes analysés à maintes reprises et de font en comble. Mike Johnson est toutefois demeuré trop longtemps épargné. Comme le dirait Yvan Ponton « c’est assez le miroir ou le ricochet. Faut répondre ! »
J’ai fouillé dans son passé. Première surprise : Y’a 6 Mike Johnson dans hockeydb.com. Pas mêlant, tous des jambons. Y’a même un gardien de but que je ne nommerai pas. Est-ce lui qui personnifie le numéro 20 de Canadien ? La question est posée.
Si le nôtre est bien celui qu’on nous a vanté, il aurait joué pour le Farjestads BK Karlstad lors du lock-out en 2005. Je ne sais pas où c’est ça “Kirkland BBK” mais je sais sans doute ce qu’il complotait là-bas avant son arrivée à Montréal. Il jouait avec Jonas Hoglund. Ce rejet libéré de Canadien en 1999 s’est trainé les Bauers pendants presque deux ans à Montréal avant de rebondir avec 29 buts la saison suivante pour le Toronto. Un hasard ? Que non.
Montréal, terre d’accueil aux accommodements raisonnables, voilà ce qui plane sur la planète hockey.
Évidemment, je pourrais aussi regarder son autre visage. Certains collègues m’ont parlé de son travail dans les deux zones extérieures du centre, la fluidité de son coup de patin et son jeu sans la rondelle.
Mais celui que je vois ressemble à trop de joueurs de hockey anonymes qui n’ont de distinction que leur nom dans le dos. Et comme y’a 98 560 Mike Johnson en Amérique du Nord, Gainey a pris un gros risque qu’il a perdu : prendre le bon.
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