Quatre minutes négociables
Ici au Sportnographe, quand il est question de mettre la faute sur un dos pour une défaite, on choisit souvent celui de l’arbitre. C’est que le partisan moyen aime penser que les impondérables n’étaient pas du bord de Canadien, et nous, on aime le partisan moyen.
Mais disons que cette fois-ci, nos insinuations sont à peine démagogiques. En fin de troisième période hier, alors que Canadien se dirigeait allégrement vers une première victoire et que la haute direction du Sportnographe, réunis en retraite fermée sur le bord d’une rivière presque pas polluée, sabrait la Molson Export, un des arbitres s’est interposé entre nous et le bonheur fulgurant d’un deux points faciles.
Visiblement inspiré par le bâton de Daniel Brière logé dans l’entrecôte (en spécial cette semaine chez Bruno Heppell) d’un joueur de Canadien, l’arbitre siffla un arrêt de jeu et signifia à l’aide de ses quatre doigts (mais il en possède plus, quand même) que Brière s’en irait au cachot pour son geste pas trop trop gentil. Or le joueur du Buffalo, n’étant pas d’accord avec la décision, jugea bon d’aller négocier sa peine.
À ce moment, on s’est dit qu’il fallait ne pas avoir été à l’école longtemps pour penser que l’arbitre puisse modifier sa décision. Eh bien nous étions dans le champ. Qu’est-ce que Brière a bien pu dire à l’arbitre ? "C’est lui qui a commencé" ? "C’est pas de ma faute je l’avais pas vu" ? "Celui qui le dit, celui qui l’est" ? Toujours est-il qu’aucune punitance n’a été décernée au joueur étoile du Buffalo qui a poussé l’audace jusqu’à aller la mettre dedans quelque chose comme trois secondes plus tard. Quelqu’un peut nous expliquer ? Parce que hormis Jacques Demers après le match, il semble que personne n’ait jugé bon effectuer un suivi sur cette affaire.
Sinon, outre Souray qu’on voyait trop parce qu’il faisait des erreurs et Niniima qu’on ne voyait pas parce qu’il ne faisait rien, Canadien a offert une belle performance. On pense que l’oeil de Koivu doit être pas trop pire, puisque qu’il était toujours "blotti", comme l’a dit Yvon Pednault, au bon endroit : au centre de la glace, dans le coin, dans l’enclave, sur le banc des joueurs, etc.
Enfin, on n’a pas trop compris ce que Ryder faisait en tirs de barrage. Tous savent que c’est le garbage goal qui fait les succès du newfie et que récréer des conditions de garbage goal en fusillade n’est pas une mince tâche. On s’ennuie de Pierre Dagenais.
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