Prendre pour sa ville

Comme vous avez pu le remarquer, il n’y a pas beaucoup d’action sur le Sportnographe dernièrement. Certains diront que c’est de la faute à un newfie qui est pas capable de la dégager comme du monde, c’est en partie vrai. L’absence de couverture médiatique de notre sport national s’explique par le fait que Canadien n’est plus de la partie. Le Canadien représente Montréal, et on le sait, il est beaucoup plus intéressant de prendre pour sa ville que pour une autre.

Voyez-vous, le citoyen moyen Montréalais ne parlera généralement pas de la dernière partie Columbus/Floride autour de la machine à café, mais plutôt des virages unidimensionnels de son tireur d’élite ou encore des jeux foireux de son Slovaque préféré. Et c’est comme ça.

Selon une étude bonne 19 fois sur 20, on prend inconditionnellement pour sa ville, même si on habite une banlieue de la Caroline du Nord et qu’on ne sait pas ce qu’est un hors-jeu. L’autre fois sur 20 on habite Ottawa et on sait qu’ils chokeront en série alors on prend pour Toronto ou Montréal. De toute façon, c’est tard le hockey et il faut être en forme le lendemain à son bureau à Kanata.

Certains lecteurs nous disent d’arrêter de chialer contre Canadien et nous suggèrent de prendre pour le Islanders. Pas fou. Mais je dirai non et non. Nous habitons Montréal et nous nous devons pour prendre pour Canadien, même s’ils sont des pas de coeur, même s’ils ont des bâtons verts fluos pas solides, même s’ils sont poches.

Et si parfois les autres clubs sont capables d’offrir du beau hockey, il en reste pas moins que c’est beaucoup moins drôle de faire des blagues sur Chris Drury que sur Richard Zednik. Désolé.

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