Pourquoi pas Streit ?

La Ligne Nationale regorge actuellement de joueurs de concession et de super vedettes sur le marché des transactions, ce qui laisse beaucoup de place à la spéculation. Vendredi soir, au cours d’une émission de fin de soirée où il fait bon parler en même temps, des débatteurs experts en sports pas trop intéressants (les débatteurs ET les sports) ont argumenté pendant la durée totale de l’émission sur la possibilité qu’à Montréal, les médias sportifs parlent trop de Canadien. Lundi soir, en contrepartie, l’ensemble du même spectacle télévisé fut consacré à la possibilité de voir Vincent Lecavalier arborer le chandail de la Flanalette dans les jours qui viennent.

Avant de nous-mêmes émettre des recommandations quant au choix des joueurs à offrir en échange de Lecavalier, il convient de rétablir certains faits quand à la nature du jeu d’icelui. C’est qu’une bonne partie de la discussion autour de Lecavalier résidait dans le choix de l’étiquette dont il devrait être affublé : joueur de concession ou super vedette ? La Chaire de recherche du Sportnographe en anthropologie sportive, munie d’un bol de maïs soufflé "riche en beurre", s’est penchée sur la question et en est venu à la surprenante conclusion que joueur de concession et super vedette ne sont pas mutuellement exclusifs. De quoi boucher un coin à tous ceux dont le métier est de boucher des coins de temps d’antenne en spéculant sur du vide.

Évidemment, depuis que Guillaume Latendresse a marqué son premier "garbage goal" (toujours aucune suggestion de l’Office de la Langue Française pour remplacer ce terme), le débat devient moins intéressant. En effet, considérant que la concession de Canadien a cette tendance à produire des buts pas très jolis, on se souviendra longtemps de ce premier de Latendresse qui nous permit de constater qu’il était manifestement un joueur de concession. Ne lui manque plus qu’à petit-chiper un peu plus.

Il reste que Vincent Lecavalier est sur le marché des échanges et que plusieurs experts qui ont étudié la chose sous tous les angles ont tergiversé autour de la possibilité d’offrir entre autres Aebischer, Souray, Samsonov, Kovalev, Price, Markov, Ryder, des choix de première et de deuxième rondes et/ou des coupons-rabais sur la bière en fût au Centre Bell, contre l’attaquant de puissance du Tampa. Pourtant, en regardant le match d’hier, le Sportnographe a pensé à une avenue que les analystes n’avaient pas exposée. Nous en avons presque appelé Ron. Pourquoi pas Streit ?

Discussion