Pour la violence gratuite à pleine gueule ou de l'importance du plein emploi

Encore aujourd’hui, le concept de main invisible d’Adam Smith, tel que déployé entre autres dedans son ouvrage Richesse des Nations, demeure la référence en économie. Ainsi, mieux vaut se foutre des conséquences sociales d’un capitalisme débile que de laisser un processus politique tenter de répartir la richesse en fonction d’une démocratisation de la justice.

Or, chose certaine, si Adam était toujours vivant, il n’aurait pas la ministre Courchesne, encore moins Gary Bettman, comme amis Facebook. Non. C’est qu’il s’agit là de deux disciples de John Maynard Keynes mais qui, de toute évidence, n’ont rien compris de ses théories.

On le sait, Keynes, à l’opposé des économistes classiques comme Adam, considérait valable l’intervention de l’État au sein de la sphère économique, cela à certains moments précis seulement, afin d’assurer le plein emploi. Or, Michelle Courchesne et Gary Bettman ont certainement mal lu la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie de l’ami Keynes paru en 1936, car ce qu’ils souhaitent, c’est une intervention musclée afin de réglementer les bagarres dedans le hockey, et tendanciellement, de les enrayer.

Toutefois, le cas échéant, que feraient les Laraque, Parros et Brashear de ce monde ? Réponse : ils chômeraient.

Or, Keynes, on le sait, réfutait les deux prémisses de l’analyse classique ou néo-classique du chômage et considérait que l’État doit tout mettre en œuvre pour l’éradiquer. Non l’inverse.

Conclusion : il est impératif de laisser la main invisible d’Adam gérer la situation des bagarres dans le hockey. Si jamais elles venaient à diminuer, un plan de relance de type keynésien s’imposerait alors, cela afin de maintenir le plein emploi dedans la Ligne nationale.

À bien y penser, le hockey professionnel fonctionne comme la sphère économique. Les libéraux classiques ou néo-classiques souhaitent que l’État n’intervienne jamais et que le marché soit pleinement dérèglementé, jusqu’à ce que la marde pogne, bien sûr, et que l’économie s’en aille chez le diable. À ce moment là, les libéraux sont prêts à recevoir plein d’argent puisé à même nos taxes pour pallier aux erreurs inhérentes à leur vision de marde.

Bon, je pense que c’est le temps que Canadien se remette à gagner.

On reconnecte un moment donné.

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