Malgré les buts du Boston en début de périodes

Tout le monde connaissant un tant soit peu son sport national sait qu’un but en début de période peut être désastreux pour l’adversaire. Bien sûr, les buts en fin de période sont tout aussi efficaces pour démoraliser une équipe qui s’en allait tranquillement cuver son Gatorade pendant le resurfaçage. Un comité aviseur du Sportnographe a été formé dans le dessein de répondre à la question du délai requis pour qualifier un but de "marqué en début (ou en fin) de période". Malheureusement, le comité en question n’a pu s’entendre sur le moment où il devait se réunir et le projet est tombé à l’eau.

C’est que le Boston, et plus spécifiquement le "brillant, mais intelligent" Patrice Bergeron, en a mis deux dedans après quelques secondes du début de la deuxième et de la troisième période. Canadien ne s’est toutefois pas laissé abattre et a misé sur ses gros canons comme Bulis (duquel un journaliste-vedette de Radio-Canada nous a déjà dit sous le couvert de l’anonymat : "Je l’aime Bulis, moi") et Aaron "tubercule" Downey. L’étoile du dernier match, Garth Murray, qui avait été promu sur le second trio pour une raison inconnue, nous a encore impressionné par la façon dont il a scoré dans son propre filet avec précision. D’autre part, une mention spéciale doit être accordée à Christopher Higgins pour son vingtième de la saison. Une secte sportive de fin de soirée l’aurait d’ailleurs qualifié de "power forward". Dire que des béotiens comme nous avons osé le comparer à Gilbert Dionne...

Comment peut-on espérer relancer Kovalev, qui ne fait rien d’autre que de contrôler la rondelle sur de longues périodes de temps, en le jumelant à Zednik ou Murray ? Il  s’agit d’une question bien trop importante pour que le Sportnographe y réfléchisse. Comme Canadien, on préfère analyser les petites choses. Par exemple, Aaron Downey, fournisseur officiel de patates de Canadien, a donné tout le crédit à Steve Bégin pour le but qu’il a marqué, qualifiant ce dernier d’enragé (mettons) : "Il est comme un chien. Il n’arrête jamais", ce qui est, avouons-le, un superbe compliment. Il y a vraiment un bel esprit d’équipe qui semble vouloir éclore dans le vestiaire de la flanalette. Du moins, c’est ce qu’on perçoit de l’odeur qui s’en dégage...

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