Désolé de mon assiduité défaillante pendant le mois de juillet, mais je suis pas mal occupé à me pogner le moine. Par contre, j’ai repris du collier avec Tourniquet Express où chaque jour je fais des commentaires taquins, cyniques, et même à l’occasion pertinents sur l’actualité. J’y inclus aussi quotidiennement des captures écran de la bêtise des influenceurs mal pensants.
J’ai d’ailleurs revu la mise en page de l’infolettre. Tout commentaire taquin, cynique ou pertinent sera le bienvenu.
La noce
Je reviens du Saguenay Lac-Saint-Jean, ma région natale. J’ai quitté à 11 ans et je n’ai plus aucune famille là-bas, mais j’ai quand même un pas pire sentiment d’appartenance envers ce coin de pays. Comme le veut la tradition, j’y suis allé pour le festival La Noce. La musique est bonne, les lieux sont magnifiques et les gens sont fins.
J’ai particulièrement aimé les prestations de Bibi Club, Jesuslesfilles, Galaxie, Suuns, Corridor et Zouz, en plus des classiques Bon enfant ou les Trois accords. Les autres étaient bons aussi, mais y’a des limites à énumérer tout le line-up.
En passant, si jamais vous allez dans le coin, ça vaut la peine de profiter des produits locaux. En gros, à Chicoutimi, le restaurant Verre lime, le café Mathéo, la pizza de Nuvola, à Saint-Fulgence, la Ferme aux trois soleils et la microbrasserie Saint-Fût, à Saint-Gédéon, la fromagerie Médard (le fromage en grains frais du jour, le meilleur au monde), la micro du Lac, et la ferme Merci la terre. On s’est régalé. J’ai aussi fait du rafting sur la Métabetchouan était c’était malade.
Chaque fois que je vais dans un truc comme La Noce, je réalise que je suis pas mal dans le sweet spot de la notoriété. Des gens cools dans un événement cool viennent me dire qu’ils me trouvent cool. Je suis conscient que d’utiliser autant le mot cool annule mon aura de personne cool, mais bon. Poliment, gentiment et pas trop souvent, on me dit: j’aime ce que tu fais. C’est juste le petit boost d’égo nécessaire pour continuer, sans que ce soit assez gossant pour que je préfère rester chez moi.
Quand je parle à ces gens, je deviens très confiant pour la suite des choses. L'avenir est radieux quand je reste dans ce cercle vertueux. Ou vicieux, parce que tsé, ce n'est pas le monde, c'est un monde.
Ça reste quand même que je suis toujours un peu sur le qui-vive. Je ne peux pas abuser des substances mettons, parce que je trouverais ça un peu trop rushant de jaser avec quelqu’un dans un état trop second (tertiaire?). Ou bien on me trouverait encore plus malaisant que je ne le suis vraiment. Aussi, je m’étais fait brûler une petite croûte de nez précancéreuse et j’avais un genre de pustule sur le nez tout le weekend, alors j’ai passé trop de temps à me demander si ça paraissait. Je suis plus coquet qu’on ne le pense. Sans doute que personne ne s’en est formalisé sauf moi, mais bon.
D’ailleurs, j’ai mentionné cette croûte de nez dans ma carte blanche de La Presse. Je disais que j’avais vu un dermatologue qui m’avait prescrit une crème pour m’enduire le nez, mais c’était de la frime. Je voulais juste pouvoir faire un zeugme.
En fait, je voyais la dermato le lendemain de la publication du texte. Je dois dire que j’ai été surpris de l’efficacité du système dans ce dossier. En trois semaines, j’avais vu mon médecin qui avait entré ma demande de rendez-vous dans le CRDS (Centre de répartition des services montréalais), obtenu ledit rendez-vous, et fait brûler ma croûte à l’azote liquide. Des fois, faut le dire quand ça marche.
Bon, ben c’était mes tranches de vie (racontables) des dernières semaines.
Les politiciens ont couru après
Je passe aussi mon été à combattre l’envie d’aller écouter des niaiseries à la radio. J’ai la FOMO de la bêtise non répertoriée. Il y a des nouvelles que j’aurais aimé « couvrir » mettons. Celle des quatre pseudo-terroristes qui voulaient partir une révolution à Québec, entre autres. Ils auraient voulu « prendre possession par la force d’un territoire dans la région de Québec »
Il y en avait un parmi les quatre qui avait une petite tendance à beaucoup aimer une certaine radio.
Je ne sais pas si les animateurs de ces stations se disent comme moi que c’est cool qu’ils soient aimés par des gens cools…
Je ne ferai pas de lien entre leurs ambitions et cette station, pas plus que j'en ferai avec le fait qu'il aime la page « Led Zeppelin ». Tout au plus, on peut dire que c’est le genre de radio qui ne doit pas atténuer la colère des gens en colère. Par contre, un animateur de ladite station est quand même venu à la défense de ces « terroristes », ce qui est quand même fascinant considérant la véhémence avec laquelle ces influenceurs dénoncent habituellement toute violence politique venant de l’autre bord. En tout cas, Dan Gravel avait ceci à nous dire:
« J'en veux pas de ça, mais je pense que les artisans de ce malheur-là, c'est souvent les gens à côté de qui on place un crochet une fois aux quatre ans. Moi, je le pense. Je le pense parce que c'est ça que je sens. Les gens sont à boutte. Ils cherchent des solutions, ils n'en ont pas. Ils ne sont pas capables de se faire entendre. Tout ce que les gens veulent entendre, c'est ce que pense la madame avec les cheveux mauves et 3000 boucles d'oreilles dans le nez, qui elle a eu son diplôme à Concordia et elle a une chronique à TV à Radio-Canada. Elle, elle va se faire écouter. Par contre, le gars qui habite dans Beauce, le gars qui habite à Saint-Simon-de-Rimouski, le gars qui habite à Armagh, le gars qui habite à Péribonka, la fille qui habite à Aylmer. Eux autres, il n'y a personne, personne, personne qui les écoute et se disent tous qu'ils mangent la merde, c'est un arriéré mental, il n'y a pas d'éducation, il va faire comme les autres. En fait, on traite ces gens-là comme des chiens. Mais à un moment donné, ces gens-là vont se révolter. C'est ce qu'on a vu aux États-Unis, puis c'est ce qu'on voit tranquillement arriver ici aussi. »
Il ajoute plus tard:
« Quand ça fait 5 minutes que ton chien chiale dans le coin de la maison, ça se peut que tu ramasses un tas de marde dans la cuisine. »
Belle image. Bref, si des milices commencent à vouloir prendre possession de L’Ancienne-Lorette, c’est parce que les politiciens auront couru après.
Je trouve d’ailleurs que ce Dan Gravel s’est radicalisé depuis quelque temps. En mars, il nous donnait un indice qu’il était tombé dans un rabbit hole en s’inquiétant de Mark Carney, qui serait plus puissant que l’ennemi numéro 1 des conspis, Klaus Schwab. C’est le genre de parole qui passe comme dans du beurre à Radio X.
Qui est Benjamin Tremblay
Intéressant portrait des influenceurs bros de chez nous.
Il est beaucoup question entre autres de Benjamin Tremblay, un gars que je n’ai pas vraiment suivi, mais qu’on voit un peu partout. Je n’ai jamais trop su comment le cerner, mais cette vidéo et le fait qu’il ait participé au balado d’Éloise Boie, experte des chemtrails, de la mainmise de Satan sur Hollywood et des dangers des drag queens m’en dit un peu plus sur le personnage…
Le mini docu manque de Ian et Frank, par contre.
Pluie et pistes cyclables
Mon doux que cette déclaration de Soraya Martinez Ferrada m’a découragé. On est donc bien rendu loin pour faire des amalgames entre le financement des pistes cyclables et les inondations.
Soraya Martinez Ferrada lance une flèche à Valérie Plante: «Entre vous et moi, il serait temps de faire une petite pause avec les pistes cyclables et investir dans les égouts.» www.noovo.info/nouvelle/ino...
— Noovo Info (@noovo.info) 2025-07-14T18:14:04.405Z
Coralie LaPerrière à bien illustré l’absurdité de faire ce genre de lien.
Dans le même genre:
On dirait que le mot s’est donné pour que tout le monde s’attaque aux vélos. C’est comme si ça allait être ça l’enjeu de la prochaine élection. Les médias réactionnaires en parlent sans arrêt et les groupes Facebook des arrondissements sont envahis par des activistes anti-vélos (en tout cas, les groupes d’Ahuntsic le sont). Il y a même de faux avis municipaux démagos qui circulent dans le quartier.
Je ne suis pas certain que ce soit une bonne stratégie politique. Dans les dernières années, les grandes villes ont subit des bikelash comme ça, mais ce sont les politiciens qui ont développé des infrastructures cyclistes qui ont été réélus. Les citoyens aiment ça pouvoir se déplacer en vélo en sécurité, n’en déplaise aux animateurs de QUB. Ça marche même à Québec, tsé.
D’ailleurs, dans un sujet adjacent, une étude montréalaise a identifié le portrait type de la personne qui est contre la piétonnisation des rues:
« Les opposants comprenaient davantage de non-cyclistes, d'hommes, de propriétaires de voitures, de personnes âgées et de personnes vivant seules dans des quartiers moins denses. Les opposants étaient plus susceptibles d'être des conducteurs et des utilisateurs de taxis. Cette étude souligne comment la piétonnisation peut réduire l'utilisation de véhicules motorisés tout en augmentant les transports actifs. »
J’ai l’impression que ces personnes habitent plus à Brossard qu’à Montréal.
Musique
Turnstile, ça brasse.
