La peur de n'être plus aimé

Le petit capitaine de Canadien, qui est aussi un petit Finlandais, viendrait de signer un contrat avec le tricolore pour trois autres années au salaire salé de 14,25 millions de dollars. Selon certains, Saku Koivu aura été tenté d’autographier rapidement son contrat en raison de sa performance en dents de montagnes russes au cours des derniers mois.

Disons que nous n’étions pas très fiers de notre miraculé après les derniers matchs de l’équipe où "Capitaine Courage" a attrapé (au vol) quelques pénalités douteuses dans des moments inopportuns, une combinaison qui mène généralement à de fâcheuses conséquences, comme celles de s’en faire placer un dans le filet quand il ne le faut pas. Dans les circonstances, Koivu avait un petit peu la frousse de voir la valeur de son action couler, au moment même où il allait devenir joueur autonome. Faut croire que Saku n’est pas une "Blue Chip".

D’autre part, à sa dixième saison avec Canadien, le capitaine n’a toujours pas appris notre langue. Robert Gainey, un gars qui s’est tapé des cours d’été afin de s’adresser correctement à ses fans à une époque où se défoncer voulait dire autre chose que prendre du Propecia, devrait forcer son capitaine à au moins être capable de dire "euh bin j’pense que" ou encore "thank you fans" en français. Entre parenthèses, un comité spécial du Sportnographe qui s’est penché sur les insuccès de Canadien a établi que ceux-ci prennent leur origine du retrait de la mention "Thank you fans" de la glace du Centre Bell. Je ne serais pas surpris de voir un analyste récupérer cette constatation sous peu.

En tout les cas, disons que même s’il n’est pas extraordinaire, nous devons nous réjouir du retour de Saku, que l’on pourrait qualifier de moins pire que les autres, et en définitive, s’il le veut bien, ici au Sportnographe, nous sommes prêts à lui apprendre les rudiments de langue et/ou de lui prêter des cassettes Assimil.

Discussion