Aujourd’hui, je parle des maudits wokes. Mais pas longtemps.

Le wokisme de droite

Désolé pour le titre tapageur. Le Pape ne serait pas fier de moi, lui qui a dénoncé cette semaine le clickbait. Je ne vais pas vous révéler la limite de la liberté d’expression. En tout cas, pas publiquement. La version publique de cette infolettre est plutôt courte cette semaine parce que je réserve mes énergies pour raconter une histoire dans la version payante. Je la garde derrière le mur payant pour éviter d’offenser les wokes de droite.

Bien sûr, je n’aime pas l’appellation « woke de droite ». Je ne l’aime ni à gauche ni à droite. C’est un épouvantail qui sert à englober n’importe quoi qui ne fait pas notre affaire. Si on s’entend qu’il y a des wokes de gauche et des wokes de droite, est-ce que ça pourrait juste s’annuler et le bannir pour toujours? Oui, je veux canceler le mot « woke ». Anyway, il semble qu’antifa soit en train de supplanter woke comme responsable de tous les maux.

En attendant, je parle de wokes de droite parce que j’ai vu passer le terme quelques fois dans les médias dans les derniers mois. Paul Dionne, un avocat retraité l’évoquait en juin dans Le Devoir:

« L’expression « wokisme de droite » illustre les nouvelles dérives de la droite américaine sans dénaturer le sens courant du mot, puisque le wokisme repose sur des enjeux identitaires et qu’il se manifeste par l’intolérance, la censure et en corollaire, la rectitude. La droite américaine a simplement remplacé les enjeux identitaires de genre et de race par ceux de l’homme blanc, de préférence chrétien. Pour le reste, le wokisme de droite se manifeste lui aussi par l’intolérance, la censure et la rectitude, et c’est sans retenue qu’il embrasse la culture de l’annulation. »

Au mois d’août, c’est Richard Hétu sur son blogue qui parlait d’une « autre victime notoire du wokisme de droite », UCLA qui n’a pas « réussi « à promouvoir un environnement de recherche exempt d’antisémitisme et de préjugés » et a donc perdu ses subventions.

Enfin, Jean-François Lisée a utilisé le terme dans une chronique sur Charlie Kirk.

« On sent une double volonté. S’en prendre aux organisations de gauche, suspectées d’induire la violence par leur comportement, et s’en prendre à l’expression « haineuse » qui en découle. Voilà pourquoi l’expression « wokisme de droite » est en vogue. Les guerriers sociaux wokistes voulaient interdire les propos offensant leurs convictions. Les wokistes trumpistes semblent vouloir faire de même avec les propos qui critiquent leur vision du monde. »

On savait déjà que la droite avait mis à l’index de nombreux livres tout en se présentant comme les grands défenseurs de la liberté d’expression. Ce n’est pas nouveau et ça ne change rien pour ceux qui se disent de droite.

Donald Trump a même fièrement jeudi qu’il avait « enlevé la liberté d’expression ».

Trump: "We took the freedom of speech away because that's been through the courts and the courts said you have freedom of speech, but what has happened is when they burn a flag it agitates and irritates crowds."

Aaron Rupar (@atrupar.com) 2025-10-08T19:42:11.679Z

Ça n’empêchera pas les pirates de continuer de l’admirer.

Bref, ça vous donne peut-être des indices, mais si vous voulez connaître quelle est la limite de la liberté d’expression, vous pouvez lire mon témoignage derrière le mur payant. Ce n’est pas une habile astuce pour vous inciter à vous abonner, mais une habile astuce pour éviter de jouer le jeu de ceux pour qui on peut tout dire, rire de tout, sauf d’eux.

Plogues

Musique

Une nouvelle chanson des Trois accords:

⚑ PREMIUM - Le politiquement correct veut ma peau

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