Higgins fréquente mon party de Noël dans le Vieux-Montréal

NDLR : Nous publions ici un article du webeur Numerodos, un joueur de soutien de notre club-école, la Ligne des Plamplemousses. Parfois, y’a comme des informations incontournables privilégiées exclusives qui font qu’on ne peut pas vraiment passer à côté de.

Sportnographe ne regarde pas la dépense quand vient le temps de s’infiltrer dans le quotidien des jouteurs de Canadien. Oh que non. Toujours à la recherche du scandale scabreux qui le placera tout là-haut dans le panthéon de la communauté des médias sportifs, Sportnographe n’hésite pas à s’entourer d’onéreux collaborateurs de talent qui arpentent les coins les plus méconnus de la métropole.

Justement, roulant sur le compte spécial de dépense du Sportnographe, je me trouvais récemment dans un party de Noël dans le Vieux-Montréal et je me faisais aller en songeant à la prochaine bavure de Ryan O’Byrne, à mon handicap au golf ainsi qu’à mon manque de succès dans le pool du bureau. J’en étais à ces réflexions, mon niveau d’attention était bas et je dois dire que je ne l’ai pas vu entrer.

Que nenni ! Mais, je l’ai senti. Non, non, pas comme ça. Plutôt comme une vibration, un flottement dans l’air. D’ailleurs, c’est seulement après qu’on me l’ait pointé, en criant subtilement « Heille, c’est Chris Higgins ! » dans cet environnement sonore presque aussi surchargé que celui de la Cabine, que je l’ai aperçu. Il était assis au bar, essayant d’avoir l’air léger et innocent, tentant d’avoir l’air de s’y plaire malgré son statut de demi-dieu et la présence de nombreuses nymphettes qui essayaient d’attirer son attention par-dessus l’épaule des deux colosses visiblement anglophones qui l’encadraient. Il avait presque l’air, comment dire, humain...

Dès lors, j’ai su que, moins audacieux qu’un Patrice Brisebois du temps où il n’était pas encore un vétéran fini, Chris Higgins, en temps de blessure, fréquente les partys de Noël des communs mortels. Le fait-il dans le but de répandre la bonne humeur par sa seule présence à titre de représentant de Canadien ? Peut-être. Dans tous les cas, je peux vous dire que ça a mis de bonne humeur un valeureux fêtard qui y est allé de son plus beau « I houp yu git bettir soun », question de se faire comprendre.

J’aurais pu en rester là, à admirer l’appareil orthopédique d’abduction de l’épaule porté par M. Higgins et assorti à la couleur de ses vêtements ou encore, à analyser les tactiques de séduction par contact rapproché de Mme Meilleur-Aucoin, une collègue de travail, mais mon destin allait plutôt me conduire à l’urinoir au même moment que l’idole originaire de la ville des insulaires.

Évidemment, je n’y suis pas allé à mon tour d’un léger mot d’encouragement ou d’une offre du genre « As-tu besoin d’aide ? ». Non. Mais c’est là qu’en silence (malgré que), j’ai pu constater qu’il tient fectivement son bâton trop serré (à une main), ce qui ne l’empêche pas, toutefois, de bien viser la cible et de répondre au téléphone en même temps.

En terminant, une petite anecdote. On nous a rapporté qu’un journaliste - nommé Marc - affecté à la couverture des dossiers chauds de Canadien serait arrivé échevelé et deteindu sur les lieux quelques dizaines de minutes après le petit pipi unidextre de M. Higgins. Coïncidence ou appel anonyme ? Qu’importe, il était trop tard, car M. Higgins était parti dans la nuit noire de décembre à la recherche, probablement, d’une autre fête afin d’y égayer les convives tout en atténuant des souffrances dont il est le seul propriétaire connu.

Comme quoi LA référence sait toujours se trouver à la bonne place, au bon moment, pour mettre les deux mains dessus de vrais scoops.

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