Faut-il croire le t-shirt orange dans la foule ?

Canadien en 5.

Un bogey, donc, sur un par 4.

Moi qui suis un fan de la première heure (j’aime beaucoup la première heure), j’ai envie de commencer à ne plus vouloir continuer à vouloir y croire. Et ça n’a rien à voir avec les performances sur la glace, les performances sur le banc ou les performances de Tom Chorske, à l’époque où il jouait. Non. Rien de tout ça. Pas de « Price est pourri », pas de « si on pognait moins de poteaux », pas de « où est Chipchura quand on a besoin de lui ». Non. Rien de tout ça.

Si je n’y crois plus trop, à la coupe, à la parade, aux chaises pliantes sur Sainte-Catherine, à une visite de la Stanley à Ripon, c’est tout simplement parce que c’était écrit sur le t-shirt d’un monsieur dans la foule à Philadelphie. Et sur celui de milliers d’autres. « Crush the Canadiens », qu’ils disent sur le t-shirt, oubliant d’omettre le « the » et le « s », mais véhiculant un message plutôt clair.

Ils vont nous crusher, semble-t-il, puisque le t-shirt l’exige. Or, nous, dans notre foule à nous, il n’y a rien d’aussi agressif. Au contraire, nous ce qu’on fait, c’est agiter le drapeau blanc. Ce qui est assez désolant. Dès les premiers matchs, on agitait le drapeau blanc.

Même si les patineurs de Canadien lancent à qui mieux-mieux mieux-mieux vers le Biron, il n’en demeure pas moins que, peu importe ousque va le palet, il y aura toujours le 7e joueur pour nous rappeler que tout ça est vain. Et le 8e pour nous rappeler que pogner un deux pour trop d’hommes sur la glace avec trois minutes à faire, ciboire...

Ça regarde mal, donc.

C’est sans doute à cause du compas dans l’œil.

NDLR : Vous pouvez visiter le site de Matthieu Simard à l’adresse www.matthieusimard.com

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