David Desharnais est petit, pis?

Ça y'est, les premières coupures ont été découpées, Canadien est en train de se faire une beauté en renvoyant le menu fretin à Hamilton, la capitale de Jim Balsillie. En fait, ils s'en vont plutôt à Édimbourg, en Écosse, mais ce n'est pas très important puisque le joueur de hockey moyen ne sait pas où se trouve Édimbourg, et Édimbourg ne sait pas ce qu'est un joueur de hockey moyen.

Revenons donc aux choses sérieuses. Quelle est la plus grosse surprise parmi ces premières coupures, selon les analystes sportifs? David Desharnais, un gars dont la simple présence en matchs préparatoires était une surprise. Vous direz peut-être que deux surprises s'annulent et que David Desharnais poursuit tout simplement sa destinée, mais malheureusement, vous ne connaissez rien au hockey, et personne ne tiendra compte de votre point de vue. Pour qui vous prenez-vous?

C'est que Desharnais est petit et est par conséquent condamné à travailler deux fois plus que les autres. En effet, les préjugés sont tenaces dans la "Ligne" Nationale. Les lutteurs sumo sont toujours interdits de pratiquer le gardiennage de but, et les petits doivent s'éterniser dans les mineures jusqu'à ce que quelqu'un se rende compte que ça ne change rien sur la qualité du jeu.

On n'a qu'à penser à Brian Gionta, la nouvelle coqueluche des médias, qui est tout feu tout flammes depuis le début de la présaison. Il ne mesure que cinq pieds et sept pouces, marque des buts à n'en plus finir, et est surnommé la "ice pornstar" (imaginez-le avec une petite moustache). Que demander de plus? Si le petit Gionta peut devenir l'idole des jeunes en seulement trois matchs hors-concours, pourquoi Desharnais ne pourrait-il pas se tailler une place de taille (small) au sein d'un trio quelconque? Poser la question, c'est poser la question.

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