Carbonneau sur le deuxième trio

Hier, le Sportnographe a manqué la première minute du match parce que son calendrier officiel de Canadien indiquait 19:30, alors que le match débuta à 19:00. Ce début hâtif, qui engendra une fin rapide, nous aura permis d’écouter le champion de la métaphore colorée tricolore, Rônald Fournier, avant l’heure de fermeture des presses du Sportnographe. Et il n’était pas content le Ron.

En début d’émission, M. Fournier était prêt à réclamer la tête de Guy Carbonneau, Kirk Muller, Doug Jarvis et Robert Gainey tellement il les jugeait inaptes à diriger la destinée de Canadien. Nous n’avons pas eu assez d’une main (l’autre tenant une ancienne microbrassée devenue moyennebrassée ontarienne) pour compter le nombre de "tabarslaques" crachés par un Ron en pleine dépossession de ses moyens. Heureusement, lors de son point de presse, Guy Carbonneau était presque aussi en colère que Ron, ce qui rendit le sourire à ce dernier.

N’empêche que M. Fournier a dit les vraies affaires : ce n’est pas normal que les meilleurs joueurs soient deux recrues (Latendresse et Lapierre), que la flanalette ne dirige que 23 lancers dans le casque d’Hasek alors qu’il est faible du genou, qu’il faut sacrer Samsonov dans les estrades, et qu’Aebischer, dont on a perdu tout espoir d’échanger contre un attaquant de puissance ou un joueur de concession, donne deux mauvais buts. Et faut croire que Ron avait raison, parce que les 36 amateurs qui l’ont appelé pour commenter la rencontre ont dit exactement, mot pour mot, ce que Ron venait de déclamer.

Carbonneau a toutefois évoqué une possibilité qui a plu au groupe recherche-action du Sportnographe : "Kirk Muller et moi, on peut pas jouer à leur place". Et pourquoi pas ?

Sinon, le match d’hier, parsemé de tirs anodins, ne nous a même pas offert le privilège de boire les bonnes paroles de la muse du Sportnographe, Jacques Demers. Ce dernier était soit pris à rédiger et illustrer son plan pour le match des jeunes espoirs prépubères dont on ne sait plus quelle ligue, soit en retraite fermée avec ses conseillers pour fomenter une rétractation à ses multiples prises de position envers la venue de la Stanley à Montréal. D’ailleurs, ça ne sent plus tellement la coupe...

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