Canadien va mieux mieux

On (pas nous, eux) vous l’a dit souvent depuis les dernières semaines, voire depuis que ce salaud de 23 décembre s’est installé la malédiction dans les culottes de Canadien : il existe une relation positive entre la variable « les meilleurs joueurs sont les meilleurs » et la variable « un soir » qui fait qu’en général, « si tes meilleurs sont les meilleurs, tu gagnes à soir ». Ce lien de causalité a été mis au jour, ou probablement remis au jour, simultanément par la panoplie des journalistes sportifs, comme si ces derniers mangeaient tous à la même cantine.

Or hier, si vous n’avez pas souffert du lien causal entre Kenneth Dryden et le sommeil, vous aurez constaté que ce ne sont pas du tout les meilleurs qui furent les meilleurs, et que la Flanalette a gagné la victoire tout de même. Aebischer, celui duquel il est facile devant l’absence d’imagination de faire des blagues mettant en vedette du fromage, a plutôt bien gardé le fort même si on (pas eux, nous) dit qu’il a une petite tendance à mélanger sa droite et sa gauche. Il en est même pour dire que ce ne serait pas une mauvaise idée de l’échanger immédiatement. Quoiqu’on nous apprenait ce matin dans un restant de bas de page de journal où l’on n’avait pas réussi à vendre de la publicité, qu’Aebischer est pas mal bon les soirs où l’on retire le chandail d’anciens gardiens de but. Nous proposons donc de retirer des chandails en masse, quitte à se rendre jusqu’à André Racicot, pour que cette constatation du fait que le gardien suisse possède une fiche de 2-0-0-0 les soirs de cérémonie ait au moins servi à quelque chose.

De même Mark Streit, le petit gars de Englisberg comme on se plaît à l’appeler au bureau suisse du Sportnographe, nous a impressionné avec ce que Guillaume Latendresse a qualifié de feinte « à la Mario Lemieux ». On aimait le suspens qu’insuffle Streit en entrevue alors qu’on s’attend toujours à ce qu’il affirme que « ça va mieux mieux », sans jamais savoir à quel moment la chose surviendra, et maintenant, on aime son statut de supervedette.

Bon, il y a bien Tomas Plekanec qui est devenu un des meilleurs depuis que les meilleurs sont les pires et qui a fait encore bonne figure malgré que son coéquipier, Alex « Michael Jackson » Kovalev, ait raté quelque chose comme beaucoup trop de filets déserts. Ça va être difficile de mettre ça sur le dos de ses coéquipiers...

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