Canadien prend sa revanche

On se souvient avec amertume des puissants attaquants d’impuissance et du blondinet gardien qu’avaient acquis Canadien - et son éclairé directeur général de l’époque - en retour de Patrick Roy qui avait fait des gros yeux à Mario "glucosamine" Tremblay. On ne sait pas trop ce qu’est devenu Andreï Kovalenko (mais semble-t-il qu’il joue du bon hockey dans la joie de vivante Omsk), mais on se rappelle que Rucinsky nous aura permis de voir Donal Daudette s’éteindre chez la flanalette. Quant à Jocelyn Thibault, il aura donné l’occasion aux Montréalais de voir, grâce à un judicieux échange, Dave Manson dans toute sa finesse. Que de beaux souvenirs.

Sauf qu’hier, Pierre Lacroix, directeur-général et président de l’Avalanche s’est auto sacré dehors en raison des insuccès de son équipe en séries. Le DG qui avait fait d’une pierre plusieurs coups sur le dos de Canadien a en effet dû se rendre à l’évidence que l’embauche d’ex-Canadien n’était plus gage de succès depuis qu’il avait lui-même présidé à la chute de l’équipe montréalaise.

En effet, le pauvre Lacroix, en notant sans doute que la plupart des joueurs qui quittaient Canadien devenaient instantanément des vedettes et abandonnaient la pratique du dégagement non refusé, a fait l’acquisition, au court de la saison, de forces post-tricolores disséminées dans la LNH. Cette année chez Colorado, Pierre Turgeon a été un peu moins bon qu’Alex Kovalev et Patrice Brisebois a été fidèle à lui-même. On se demande si les partisans de Denver lui criaient "Brisebois, va donc scier du bois" comme le faisaient parfois ceux de Montréal. Quant à José, il a misé sur son talon ressuscité pour ne pas faire tellement mieux que lorsqu’il jouait avec Canadien.

Tout ça pour dire qu’il s’agit là d’un juste retour d’ascenseur, même si l’on est un peu déçu de ne pas avoir pu à temps refiler à Lacroix Richard Zednik, Niklas Sundstrom, Michael Ryder, Jan Bulis, Mike Ribeiro et Radek Bonk.

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