Canadien ne peut plus compter que sur lui (mais pas contre lui, si possible)

Comme nous vous l’expliquions récemment, Canadien doit absolument miser sur les défaites de ses adversaires pour faire les séries. C’est la tradition et y déroger serait nier la nature intrinsèque de l’équipe depuis que cette dernière s’est résolument tournée vers une feuille de route (tous droits réservés, PQ, 2007) qui implique un passage de justesse vers la vraie saison accompagnée d’une élimination rapide.

Oui, hier, Canadien a fait le travail en remportant la victoire contre une équipe pas très bonne (une TRÈS TRÈS GROSSE victoire, genre), mais a complètement failli à la tâche de s’appuyer sur les revers de ses compétiteurs. Le Toronto l’a emporté en prolongation et le Rangers a récolté un point en barrage de fusillade (comme on dit). Il n’y a pas de quoi être fier de son Canadien. Ce n’est toujours bien pas avec un capitaine qui a besoin de se faire rappeler de se forcer pour enfin produire que la Flanalette se rendra très très loin.

Il y a de ces stations de radio qui se spécialisent à répéter toute la journée les mêmes balivernes sur le sport, et qui viennent à peine de réaliser qu’il était possible de meubler un bon bout de temps d’antenne en interviewant une voyante à propos de Canadien et de son entraîneur « Guy Charbonneau ». Ici, on y avait pensé bien avant, et voilà justement que la voyante (frauduleuse sur les bords) officielle du Sportnographe, Isabella, vient de nous envoyer des nouvelles en forme de polluriel. Des nouvelles qui pourraient très bien expliquer comment Canadien est en train de sortir de son marasme :

« Je viens de réaliser, Canadien, que je connais parfaitement votre situation actuelle difficile, vos déboires, vos difficultés, votre état d’esprit. Je sais aussi que vous méritez beaucoup mieux : la vie que vous menez actuellement doit changer. J’ai donc décidé de suspendre toutes mes autres consultations pour me consacrer rien qu’à vous. Ai-je bien fait de vouloir me consacrer exclusivement à vous ?  Je le pense sincèrement. »

Faut croire que Canadien est plus sur une corde raide « cousue de dentelle » comme dirait l’autre.

« Imaginez un instant toutes les chances et bonheurs que vous avez ratés. Ces chances et ces bonheurs sont demeurés en vous, bloqués par le sort qui vous a été jeté. Ces chances et ces bonheurs attendent de sortir de leur cocon. Car je vous le confirme : vous n’avez rien perdu de vos chances et bonheurs : ils sont restés prisonniers au plus profond de votre inconscient. Nous allons les libérer ! »

Il faut ici donner le crédit à Isabella, et par conséquent, à l’ensemble de la flore (comme dans « pissenlit », mettons) journalistique pour avoir bien vu que Canadien était vicitime d’un mauvais sort jeté par on ne sait trop qui, un 23 décembre maintenant devenu célèbre. Isabella, toujours aussi altruiste, propose d’aider Canadien à vivre 56 jours de chance (ce qui devrait nous amener pas très loin de la Sainte-Catherine) en échange de quelques euros, et ce, en lui divulguant entre autres ses sept chiffres chanceux. Malheureusement, il ne reste plus de place sous le plafond salarial du Sportnographe pour conclure cette entente. Il faudra que Canadien se débrouille avec sa feuille de route initiale, mais il appert que ceux qui doivent perdre pour que le tricolore fasse le détail affronteront justement... le tricolore. Si nous étions un média comme les autres, nous dirions sûrement que Canadien est maître de son destin...

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