Alexei de Togliatti
Je me souviens de son nom, il enseignait au Cégep de Chicoutimi à l’époque, son nom était Jacques. Il y a de ça plus de 10 ans.
J’étais un élève émérite. Tout le monde m’acclamait et disait de moi que j’étais un avenir sur deux pattes. Et ce professeur, un perdant, m’avait appris une chose : dans la vie, le petit Jésus est quelque chose d’important.
Mais je m’en foutais.
Et samedi, j’ai compris.
En regardant Alexei Kovalev en reprise à RDS parce qu’ils ont cru bon nous montrer des bouchons de bière écrasés à la place de ce qui se passe sur la glace, je me suis souvenu de Jésus.
Je me suis souvenu de la vie de Jésus, de ces grandes étapes qui ont fait de lui cette personne vraiment différente des autres. La Nativité, la vie publique, la Cène et la Passion et la Résurrection et l’Ascension.
Ces grands passages ont été copiés collés par Kovalev.
Il est né à quelque part, comme Jésus. A été repêché par le Rangers et a été éduqué par un pingouin comme Jésus. Est venu chez Canadien, s’est fait aimer par le public, a partagé le pain et le vin en compagnie des Gaspésiens, a chuté trois fois avec la moto du maire de Grande-Rivière, s’est fait mettre de côté par Bob, et, trois jour plus tard, est ressucit, comme on dit dans les Évangiles.
Il reste 22 matchs à Kovy pour transformer le pain en poisson et le vin en Gatorade.
Est-ce à dire qu’Alex Kovalev est Jésus ? Oui. Est-ce à dire que Canadien est miraculé ? Oui. Est-ce exagéré de dire tout ça ? Non, tout le monde le dit, même ceux qui sont sérieux.
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