Abolir l'après-midi

À un moment du match Canadien - Ottawa où le pointage s’élevait à 6-0 pour ces derniers, un membre influent du conseil d’administration du Sportnographe s’est levé pour décréter qu’il était temps de passer à autre chose. Comble de malchance, ce salaud de Canadien en a enfilé deux, ce qui nous a poussés à subir encore quelques minutes de cette contre-performance. Et dire que Carbonneau avait décrété qu’hier débutait une section de la saison caractérisée par les matchs de quatre points. Encourageant.

On se souvient que le 31 janvier de l’an passé (en fait, on ne s’en souvient pas du tout, mais des professionnels avaient pris ça en note), José Théodore jouait sa dernière partie avec Canadien après s’être fait humilier 8-2 contre Caroline. Cette année, qui a joué son dernier match avec le tricolore ? Sûrement pas All-Star Huet. Si Carbo hésite, qu’il lance un petit appel à notre ami le Baron qui a une liste de 13 joueurs potentiellement échangeables.

En parlant de Théo, parce qu’on ne va pas s’étendre sur la déconfiture de Canadien, son ami Michel Ribeiro, à qui nous levons notre casquette, a évoqué le fait qu’il existait toujours au sein de l’équipe un trio d’amigos un peu fort sur les partouzes. Évidemment, si on avait encore trace de la séquence de Loft Story où une articulée lofteuse (était-ce Kim ?) racontait les aventures autour d’un gros pétard de Michael Ryder et Mark Streit, nous pourrions les déposer en preuve et pointer au moins deux membres des néo-amigos. Mais ledit extrait a été mystérieusement retiré des ondes. Il y a complot, c’est sûr.

N’empêche que la présence de bêtes de party dans la formation pourrait expliquer les déboires de Canadien en après-midi. En effet, le jeu de la Ligne Nationale étant assez rapide, ce n’est pas comme jouer aux 4 Glaces de Brossard un lendemain de brosse, d’autant plus que les enjeux sont sensiblement différents. On peut comprendre qu’il ne soit pas toujours facile de backchecker au sortir d’une nuit passée à boire du Caribou, ou des trucs du genre, et tous ne peuvent pas être des "spécialistes de la polyvalence" (tous droits réservés, Yvon Pednault, 2007) comme Antoine Vermette et jouer dans les deux sens en étant tout étourdi. Non, il faudrait vraiment abolir les après-midi pour que Canadien puisse continuer à s’amuser tout en travaillant.

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